Comme chaque année, Digimind publie les tendances majeures en social media et marketing digital. Elles complètent les tendances sectorielles publiées ces derniers mois (assurances, food, retail...). Cette année, nous avons donné la parole à des spécialistes, présentant des profils et des expériences riches et variés : enseignants chercheurs, consultants, directeurs d’agence, marketeurs ou encore conférenciers pour au final recueillir 20 tendances. Vous verrez que certaines ont retenu l’attention de plusieurs de nos spécialistes. Nous espérons que ces avis d’experts vous inspirons pour cette année 2018 ! Vous êtes prêts ? Nous allons parler contenus, voix, influence, guerre des étoiles, podcasts, reach, instantanéité, web affectif, IA, personal branding, GDPR, Chatbot, Wechat et vidéo...
Tous ces avis sont rassemblés dans l'ebook Tendances 2018, augmenté de 4 tendances d'experts de l'Asie.
" Aujourd’hui, lorsqu’on parle des formats en vogue sur les réseaux sociaux et sur le digital de manière plus globale, un format se distingue : c’est la vidéo. Et à juste titre puisque d’après l’étude VNI IP Traffic Forecast publiée par la société Cisco le trafic vidéo représentera 82% de l’activité globale sur Internet en 2020.
Mais se cantonner à ce format serait une grave erreur et limiterait sa narration digitale. La vraie tendance de fond en 2018, réside davantage dans l’interactivité du support.
Aujourd’hui, les plateformes sociales et leurs algorithmes privilégient les publications qui génèrent de l’engagement ; en conséquence les marques doivent travailler leurs stratégies afin de transformer un lecteur passif en lecteur actif. Après la dictature du Like, c’est l’assaut des sondages en tout genre, des Q/A avec les marques et ses ambassadeurs, l’exploitation des UGC en médias etc.
Mais attention : il faudra prendre garde à doser subtilement la chose et de manière naturelle car Facebook compte bien lutter contre ces "spams engagements", une mesure qui porte d'ailleurs un nom : l’engagement bait.
Il ne faut par ailleurs pas oublier que l’interaction est synonyme d’expérience et comme l’explique Manuel Diaz, patron d’Emakina, il ne faut jamais oublier que «son expérience de marque est un actif stratégique» ! "
" La voix. Il y a bien sûr déjà longtemps que l'on "parle" des interfaces vocales. Depuis peu les bots et autres agents conversationnels ou assistants (supposément) intelligents sont de plus en plus présents au coeur de nos interactions en ligne.
La voix comme interface a toujours été un sujet fascinant. Spike Jonze en a tiré le remarquable film "Her".
Les technologies vocales, en plein essor autour des offres d'Amazon (Alexa) à Google (Ok Google) en passant par Apple (Siri) ou Microsoft (Cortana) vont atteindre des parts de marché significatives au moment où l'une des grandes tendances du marketing numérique est celle de l'analyse et de l'instrumentalisation des émotions. Or quoi de plus vecteur d'émotion que la voix ?
Mais pour que la voix s'impose il faudra qu'elle remplisse au moins trois critères.
Il va falloir vendre la voix, c'est à dire être en capacité de nous convaincre que ces technologies vocales sont plus légères, commodes et efficientes que le texte.
Il va ensuite falloir ensuite que la voix vende. Que ces technologies vocales soient d'abord l'occasion de renouveler (pour le meilleur ou pour le pire) les stratégies des régies publicitaires des grandes plateformes.
Il va enfin falloir que la voix ne se voit plus. C'est à dire qu'elle devienne une interface aussi naturelle et fluide que celles qu'elle est supposée remplacer.
Le siècle qui s'ouvre va être fascinant car il sera probablement d'abord celui du "World Wide Voice" avant d'être celui de l'internet des objets (IoT).
Nous allons, en quelques années, basculer dans un monde dont les plus quotidiennes et les plus triviales des interactions constitueront une sorte d'immense et permanent test de Turing, ce test d’intelligence artificielle fondé sur la faculté d'une machine à imiter la conversation humaine. A charge pour nous ne ne pas nous laisser piéger par le charme de ces voix comme les marins d'Ulysse avec les chant des sirènes. Après que Steve Jobs a réinventé la "tablette", qui était aussi, lorsqu'elle était d'argile, la première trace des premières écritures, ce retour à la voix signe aussi un retour à la plus primitive, et peut-être donc, à la plus naturelle des interfaces. Il faudra être attentif à ce que la multiplication de ces technologies vocales ne nous laisse pas, au sens propre comme au sens figuré ... sans voix."
"A l’ère de l’infobésité, l’attention du consommateur est devenue une ressource rare. Hyper sollicité, son cerveau encombré, n’est plus en mesure d’absorber toutes les sollicitations qui lui sont adressées. Sa saturation a atteint un seuil critique.
Pour sortir de cette impasse, le content marketing doit rapidement se libérer de la dictature du nombre. Obnubilés par la visibilité à tout prix, les professionnels ont profondément creusé le sillon volumétrique, ils ont proposé beaucoup de « bruit » et souvent si peu de valeur. Au lieu d’attirer, ils ont repoussé, au lieu d’intéresser, ils ont lassé. Que trouvons-nous dans les médias et sur les réseaux sociaux ? Un grand nombre d’articles bavards, écrits à la hâte, dont beaucoup sentent l’achat au « kilo » sur des plateformes off-shore, trop de webinaires inutiles, trop de livres blancs médiocres, uniquement écrits pour siphonner des contacts…Le court terme, la paresse et la facilité ont laissé le « low-cost » prendre les commandes du marketing de contenu au détriment de la qualité et du consommateur. Le déclin des contenus low-cost, bruyants, plats et mous est irréversible.
A l’avenir, pour donner de son temps, le consommateur exigera des contenus de qualité, réellement utiles, originaux et non redondants. Des contenus pour découvrir, vibrer, apprendre, partager et interagir avec les autres. Le futur du content marketing réside dans une nouvelle proposition de valeur : moins de contenu mais plus de valeur, plus de « musique » et moins de bruit.
En tant que professionnels du Content Marketing, sommes-nous capables de relever ce défi ? Sommes-nous en mesure de nous débarrasser de plusieurs années de mauvaises pratiques ?
Une chose est sûre : le consommateur va renforcer ses barrières de protection, filtrer et sélectionner de manière plus sévère, se dépolluer en partageant moins mais mieux…
Sommes-nous préparés à ce nouveau paradigme ? Le déclin annoncé des contenus low-cost devrait nous pousser à réécrire les lignes de code de l’Inbound marketing, sortir le Growth Hacking de l’impasse où l’ont mis ses « mauvais génies » et reformuler la proposition de valeur du content marketing. Nous le devons à ceux qui nous font confiance et à ceux prêts à le faire : clients, consommateurs, lecteurs, fans et followers…"
" La fin de la portée naturelle sur les réseaux sociaux est annoncée en 2018, nous parlons d’une hausse constante de la visibilité des publications sponsorisées depuis plusieurs mois mais il faut bien envisager un retrait de toutes les publications non-sponsorisées des flux d’actualité, par exemple sur Facebook. Même si la plupart des marques ont déjà régulièrement recours à ce levier pour booster leurs publications, prendre conscience que les ads joueront un rôle de plus en plus grand dans les années à venir peut s'avérer utile, voire indispensable.
Dans ce contexte, comment communiquer efficacement sur les réseaux sociaux sans passer par la publicité et la sponsorisation des publications ? En misant sur un levier qui a le vent en poupe : le Marketing d’Influence et les influenceurs. Les marques ont la possibilité de faire passer des messages sur leur propre page Facebook, leur compte Twitter, Instagram, YouTube mais aussi sur d’autres espaces, ayant des audience de meilleures qualités que celle payée en Social Ads, via les influenceurs. Aujourd’hui, un grand nombre de consommateurs suit les influenceurs sur les réseaux sociaux, ils accordent beaucoup de crédits à leurs publications, notamment pour leurs achats. Nous pouvons parler d’un pouvoir de prescription conséquent et d’un impact sur les consommateurs déjà incontestable. Une tendance qui ne passe pas inaperçu auprès des marketeurs. Les campagnes d’influence sont aujourd’hui utilisées par un grand nombre de professionnels du marketing, pas toujours de la meilleure des manières. En effet, elles restent encore difficiles à activer et à gérer sur le long terme.
Comment lancer une campagne de marketing d’influence efficace en 2018 ? Il sera important de bien définir les objectifs, visibilité, image et/ou conversion, puis les moyens utilisés, c’est à dire les types de partenariat. Cadeaux, test de produit, articles sponsorisés, vidéo, jeux concours, les mécaniques envisageables sont nombreuses. Parlons également de l’étape d’identification des influenceurs, ceux qui seront en phase avec l’histoire de la marque, ses valeurs, ses produits et son audience, est primordiale. Elle passe par une veille sur les réseaux sociaux, ou par un appel à une agence spécialisée ou encore par l’utilisation d’outils spécifiques comme Reech. Il existe plusieurs types d’influenceurs et on distingue 3 niveaux d’influence, allant de la Top Tail, des journalistes, des personnalités ou des stars à la force de frappe impressionnante (1M d’abonnés), jusqu’à la Long Tail constituée de micro-influenceurs, des experts dans un domaine particulier, des membres très actifs d’une communauté ou des fans. Plus impliqués, ils échangent et entretiennent une relation authentique avec leurs abonnés ou les autres membres d’une communauté. Ils génèrent aussi beaucoup d’engagement à moindre coût mais mobiliser plusieurs dizaines de micro-influenceurs sera souvent indispensable pour atteindre ses objectifs.
L’influence redéfinit les contours d’un marketing en pleine mutation. Nous ne sommes plus dans l’ère du monopole des traditionnelles campagnes publicitaires. Pour réussir leur campagne de communication sur les réseaux sociaux en 2018, les marques devront miser sur les influenceurs en investissant dans la création de contenu et les partenariats innovants. Elles feront appel à des micro-influenceurs afin de maximiser leurs résultats. De leur côté, ces micro-influenceurs vont devoir se réinventer continuellement en proposant des contenus à forte valeur ajoutée pour sortir du lot, convaincre les marques et fédérer autour d'eux une communauté ultra-ciblée, fidèle et très engagée."
" Une des problématiques qui stresse le plus les entreprises, du restaurant à la marque franchisée, c'est le "dictat" de l'étoilage...sans vilain jeu de mots je vais parler de la guerre des étoiles !
Les entreprises se retrouvent à subir ces notes sous forme d'étoiles sur de nombreuses plateformes où elles n'ont rien demandées et surtout n'ont pas la main. L'enjeu pour de nombreuses marques va être de reprendre la main sur la captation des avis positifs, mais également négatifs, afin de (re)maitriser leur e-réputation et surtout de permettre à l'internaute de pouvoir choisir de manière éclairée son service. Pour rappel en 2016 une étude Opinionway & Pages jaunes mettait en avant que "7 français sur 10 (78 %) consultent des avis" "83 % des consommateurs déclarent que ces derniers permettent de les aider dans leurs choix"
L'équation à résoudre pour les entreprises pour 2018 : des avis qui ont de plus en plus de poids dans la décision d'achat + de nombreuses plateformes de notation qui se développent + GoogleMyBusiness qui propose un système de notation qui évolue on ne sait pas où ... les marques vont devoir surveiller ces sources souvent non crawlables par les robots et développer des stratégies web alternatives pour contrer leur impact."
" S’informer et apprendre apparaissent aujourd’hui comme simple, mais les méthodes varient et évoluent. L’utilisation des plateformes de Social Média écrase tout sur son passage. La preuve : Facebook est aujourd’hui considéré comme le premier mode d’information, de par la taille de sa communauté. Pour autant, d’autres phénomènes émergent, et vont prendre du poids en 2018.
La société voit revenir un ancien modèle d’information que tout le monde croyait enterré. Le Podcast radio : un genre hybride où d’anciens codes de communication audio se croisent aux nouveaux types de contenu comme les débats, les analyses pour constituer un marché en pleine croissance.
De jeunes acteurs comme BingeAudio ou BoxSons ont créé leur propre offre de podcast. Leur modèle est payant par abonnement mensuels. Ils se démarquent des radios déjà présentes comme le groupe Radio France en proposant des contenus exclusifs.
De leur côté les médias traditionnels ont investi dans la création de contenu pour conserver leur audience. Le New York Times a par exemple déjà atteint les 100 millions de téléchargement dans son édition quotidienne. Le modèle publicitaire classique est privilégié et permet à la production de rentrer dans ses coûts de financement.
Cette dynamique est rendue possible par plusieurs facteurs : de plus en plus d’auditeurs préfèrent leur smartphone aux radios et s’abonnent à des podcasts aux centres d’intérêts multiples : rendez-vous technophiles, analyses sportives, émissions géopolitiques, séries ou encore émissions musicales.
L’inter connectivité des lieux et l’augmentation des capacités de stockage des smartphones ne va pas ralentir cette tendance de fond. Le podcast radio favorise également le multitâches, phénomène marquant. La radio qui, à l’inverse des réseaux sociaux visuels, n’oblige pas à une attention permanente.
Les différents modes de transports ne freinent pas l’écoute, mais rendent l’auditoire des podcasts plus captif. Une captivité étonnante, puisqu’elle se démarque des codes visuels actuels des plateformes sociales : faire quelque chose de joli pour une image ou une vidéo ne suffit pas. La voix est donc la seule arme de séduction pour conserver une forme d’attractivité.
L’année 2018 sera marquée par la globalisation de l’audio d’un genre pas si nouveau. Un indicateur fiable ? Les portails d’Apple et Android élargissent leur offre, de peur de perdre des parts de marché."
" Quelles tendances en social media et marketing digital de l’année qui vient ? Tâche ardue que celle de la prédiction ! D’autant plus qu’internet n’oubliant rien, certaines prophéties approximatives, sinon erronées, demeurent gravées dans le marbre numérique à jamais. Plions-nous néanmoins à l’exercice, et tentons de dessiner quelques projections pour l’année 2018 :
"Le filtre « Explorer » lancé par Facebook en octobre 2017 dans six pays, pourrait être le bourreau du reach organique. Cette nouvelle fonctionnalité relègue dans un onglet secondaire les publications des pages (entreprises, médias) pour favoriser les posts des « amis » dans le fil d’actualité principal. La seule solution pour réintégrer le news feed est d’acheter un emplacement sponsorisé. Et les résultats de ce test n’ont pas été des plus rassurants : la portée des publications a été divisée par… quatre !
Cet essai a toutefois permis de mettre en lumière un phénomène à l’œuvre dans la communication : la transversalité des métiers. Il est désormais inenvisageable de penser les relations avec les publics et l’Earned Media sans y associer la dimension du Paid Media. Inversement, les campagnes de Paid ne peuvent plus se passer du relationnel et doivent générer de l’interaction avec le public. On le voit dans tous les prix publicitaires, le Earned devient la référence. La mutation est engagée."
" Sur Instagram, c’est la portée des posts sponsorisés publiés par les influenceurs, qui accuse une baisse considérable. En se ruant dans la monétisation de leurs posts, et la quête aux followers, la relation de confiance entre les influenceurs et leur communauté s’est effritée, la qualité des publications en a pâti, et leurs portées aussi.
Au-delà de l’audience, c’est le relationnel qui prime. Les influenceurs qui avaient découvert dans ces partenariats la corne d’abondance, en aperçoivent à présent les limites : les posts sponsorisés successifs créent le doute auprès de leur audience, hypothèquent leur capacité à influencer et, in fine, amendent leur audience.
Un scénario est envisageable. Les influenceurs qui jouissent d’une large communauté, avec une signature identifiée, et faisant preuve de créativité, n’auront pas de difficulté à conserver leur audience et leurs revenus. Les autres, devront définir une ligne claire entre le gratuit et le sponsorisé, et limiter ces derniers. Les agences ont un rôle primordial à jouer dans cet écosystème entre annonceurs, influenceurs, et audience. A condition d’avoir une connaissance suffisante de ces différentes parties prenantes, et d’avoir les capacités à gérer du Paid, initier du Earned media et, surtout, faire le juste dosage entre les deux."
" L’appétence des consommateurs pour des contenus originaux et innovants, met en lumière le désengagement de cette nouvelle génération envers les médias traditionnels. Il est devenu normal de recevoir une information brute, sans couture, sans traitement. Les marques ont compris qu’elles devaient s’approprier ces codes. Le recours au live stream en est l’exemple le plus récent : il donne une image artisanale aux contenus promotionnels, et renforce l’authenticité du message.
Réagir au temps court constitue un véritable défi pour les marques aujourd’hui : les digital native veulent de l’instantané, demandent de la réactivité et exigent de l’authenticité. Mais cette gestion du temps court ne doit pas se faire au détriment du temps long. Une expertise qui, précisément, doit être celle des communicants. La qualité de réflexion sur le temps long, induit les lignes de force et de cohérence, qui sont les garants du sens permettant une capacité de réaction au temps court."
" Pour 2018, et comme les 3 années précédentes, je vais particulièrement m’intéresser à ce que nous nommons avec Julien Pierre « le Web affectif ». Les médias sociaux sont devenus des ressources ordinaires pour s’informer et des outils quotidiens pour s’exprimer. Et quoi de plus commun que d’exprimer ses émotions et chercher à affecter les autres par le biais de nos outils habituels de communication. Beaucoup d’acteurs du marché des prestations en communication, de l’édition d’applications ou de logiciels, et plus largement du numérique, ont compris que l’expression de nos sentiments en ligne pouvait être perçue comme un levier d’analyse et d’action. De l’analyse et de l’usage des emojis, en passant par l’insertion des données issues des objets connectées émotionnels ou la reconnaissance faciale des émotions, 2018 pourrait bien encore une fois se focaliser sur ce qui nous affecte."
" Next big thing dans l’usage, il se répand de plus en plus : on annonce pour 2020 50% des recherches par ce biais (USA). Le voice ouvre une nouvelle UX et CX avec les consommateurs et tout un marché pour les entreprises avec notamment le développement des « skills » (app vocale) et l’arrivée probable d’Amazon Echo en France."
" S’il y a un bien un sujet qui fait presse chaque jour c’est celui-ci. Nous n’en sommes qu’au début, 2018 va amplifier l’usage de l’IA et spécifiquement avec les chatbots qui vont devenir de plus en plus intelligents et se répandre, notamment dans la relation client et le m-commerce (un des vœux pieux de Facebook est le passage de messenger a l’ère WeChat), cela va de pair avec notre utilisation croissante des apps de messagerie (messenger etc..) : +394% en 1 an (2015/2016)."
" De plus en plus l’individu devient media, je ne dis pas que nous serons bientôt avec une vision « black miror », mais nous en prenons (doucement) le chemin. Il sera encore plus important en 2018 de veiller à sa e-reputation que ce soit pour les entreprises ou les particuliers."
" Alors que l’expérience client ne cesse de se développer et que la connaissance sur les parcours des usagers est de plus en plus fine, le stockage puis l’exploitation des données est devenu un élément capital pour mieux appréhender les comportements et parvenir à orienter vers des produits ou services. Pourtant, en 2018, un nouveau grain de sable viendra pénétrer cet univers avec l’apparition de la Directive européenne GDPR. Encadrant de manière très stricte le stockage et l’usage des données, elle va obliger à repenser leurs stratégies en intégrant la validation des clients dans les parcours proposés. Elle va obliger de nombreuses entreprises à supprimer de leurs référentiels les données devenues obsolètes ou inutiles par rapport à la finalité des traitements. Avec cette directive, les données personnelles vont redevenir la propriété des usagers. Les entreprises vont devoir faire de lourdes adaptations afin d’éviter les sanctions car ce sont des compartiments entiers des usages actuels qui vont devoir être modifiés rapidement.
Le monde du social media ne sera pas à l’abri de ce changement de paradigme car les données de compte associant les noms et prénoms des personnes seront aussi considérées comme des données personnelles et les traitement associés à ces données ne pourront plus se faire sans leurs consentements.
Pour protéger les utilisateurs, inévitablement, de nouveaux services vont se créer pour vérifier la bonne application du droit et, au-delà, pour proposer de nouvelles solutions permettant de mieux exploiter ou « vendre » cet or numérique avec cette fois des finalités clairement énoncées et à l’avantage des « fournisseurs » de données que sont les utilisateurs.
En 2018, l’utilisation des données associées au social media ou au marketing digital va donc être profondément bouleversée et entrer dans une nouvelle ère de transparence et d’utilisation."
" Qu'ils s'appellent Google Assistant par la célèbre firme de Mountain View, Siri pour Apple ou encore Cortana pour Microsoft, les interfaces vocales se taillent désormais la part du lion dans l'univers de la recherche sur Internet. Si l'on y ajoute les assistants personnels qui se placent au sein du foyer : Echo pour Amazon, Google Home ou encore la future enceinte connectée HomePod de Apple, la voix gagne de plus en plus de terrain pour interroger, trouver, identifier, se faciliter la vie « hors ligne » en utilisant le « en ligne ».
Si aujourd'hui, les requêtes vocales représentent déjà 20% des recherches Google (sur un smartphone Android), elles dépasseront 50% en 2020. Aux Etats-Unis, 25% des 16-24 ans utilisent la recherche vocale sur mobile et 71% des internautes de plus de 45 ans sont adeptes des assistants vocaux pour des tâches utilitaires (poser une question ou effectuer une recherche précise). Le vocal n'est plus seulement un moyen de communiquer avec son smartphone mais s’avère aussi un moteur d'assistance qui bouleverse notre rapport au numérique et donc bien évidemment le marketing digital.
Quand l'on sait qu'on peut taper sur un clavier de mobile 40 mots par minute tout au plus alors qu'en parlant, on énonce plus de 150 mots en 60 secondes, on comprend que la voix est une solution de facilité pour trouver et répondre directement à nos interrogations sans que le répondant virtuel (une voix ou un assistant personnel vocal) vous délivre forcément un choix de réponses. Une révolution qui touche et concerne tous les âges !
Dans cette bataille des interfaces vocales, le relationnel au prospect et au client change radicalement car une interrogation = une réponse. La voix vous indique la meilleure réponse et non plus un choix de résultats.
C'est donc de plus en plus à un Web de questions qu'il faut s'habituer. Les marques doivent dès maintenant comprendre avec finesse la diversité des parcours clients en identifiant des micro-moments contextuels qui sont déterminants pour l'individu (persona) : les instants T où le prospect pose ses questions clés. Si le contenu a jusqu'alors constitué le graal pour développer une stratégie webmarketing, le contexte est désormais essentiel... En insérant ses contenus (textes, images, vidéos, localisations avec des cartographies) prioritairement via des sites optimisés pour le mobile, avec des infos bien catégorisées et structurées. Tout ceci est facilitateur pour des interactions vocales de qualité bien référencés par les assistants vocaux.
Enfin, 3 éléments connexes pour être identifié et sortir du lot dans ce Web vocal par les interfaces se livrant bataille :
Avec ce nouvel âge de l'assistance, c'est tout le business de la recommandation qui s'en trouve chamboulé! A chacun de saisir l'opportunité de l'accroissement exponentiel du vocal pour interroger le Web."
" Depuis 2 ans, les marques investissent massivement dans le marketing d’influence en privilégiant davantage les micro-influenceurs aux célébrités. L’objectif étant d’activer les influenceurs en fonction des KPIs atteignables. Cette démarche a nécessité une segmentation aiguë et, l’utilisation de plateforme de contenus (solutions d’automation). En 2018, le marketing d’influence va se structurer autour des plateformes de monétisation et d’achat pour offrir aux influenceurs non plus du contenu tout-fait mais des espaces de valorisation de contenus afin de les intégrer dans le parcours client."
" Plus qu'une tendance, une réalité qui a retenu mon attention en Asie, est l'utilisation de WeChat dans une grande envergure. Qui n'est pas un simple réseau de messagerie comme on l'entend en France, mais qui intégre une déclinaison de services au quotidien.
Une plateforme qui permet l'organisation de la vie des chinois : réservation de restaurants, prise de Rendez-vousauprès de professionnels, service de paiement de tout montant, règlements de factures d'électricité etc...
Je ne pense pas que cela soit réalisable aujourd'hui en France ! Mais en substance, parvenir à créer des espaces web, participant à un réel service, et croisé avec la possibilité d'échanges sociaux qui permettent de s'ancrer dans l'usage, devrait être l'objectif de toute marque pour être au plus proche de la vie de ses consommateurs.
Cela sous entend la capacité de l'entreprise d'être connectée sur plusieurs niveaux, et de proposer à ses clients fluidité et simplicité dans ses parcours d'information, de prise de commande, de suivi, de réclamation etc..
La data générée puis récoltée étant le carburant, elle constitue le facteur de croissance de chaque entreprise. Et engendrera une utilisation croissante des technos qui se développent et "performeront" grâce à l'usage usage : reconnaissance faciale, vocale. Afin de favoriser une intelligence artificielle forte. Et enfin, de réconcilier les consommateurs avec un service client élaboré ! "
" Plus que jamais, le succès des marques dépend de leur capacité à fidéliser durablement le consommateur. Interagir rapidement et efficacement avec les clients devient un enjeu majeur pour les entreprises. Dans ce contexte, les chatbots pourraient être la réponse aux besoins d’instantanéité des clients. Ce canal est en train de s’affirmer massivement auprès des entreprises et devient un pilier de la relation client en 2018.
Les progrès constants en matière d’intelligence artificielle rendent les chatbots de plus en plus performants : les bots « analysent » et « comprennent » les messages. Pour les entreprises, c’est l’occasion de révolutionner l’expérience utilisateurs : avec une disponibilité 24h/24 et 7jours/7, les chatbots permettent d’obtenir rapidement une réponse personnalisée, contextualisée et en temps réel, via les principales plateformes de messagerie (Facebook Messenger, WhatsApp, Imessage…). C’est aussi l’occasion pour les marques de s’affranchir de la création et de la maintenance d’une application : atout majeur quand on sait que, selon une étude ComScore parue en août 2017, 51% des personnes qui utilisent majoritairement leur smartphone pour naviguer sur le web ne téléchargent plus de nouvelle application. D’ailleurs, d’après Gartner Inc., 20% des marques auront abandonné leurs applis mobiles au profit des bots en 2019 !
Si jusqu’à présent les marques dédiaient un bot sur un canal à un problème spécifique, le chatbot multicanal, capable d’interagir via des applications textuelles ou vocales, devient LA grande tendance de fond. Si l’enjeu majeur est celui de la fidélisation et de la satisfaction client, c’est aussi une formidable opportunité pour les marques de se mettre à l’écoute des attentes des consommateurs. En gagnant le pari de l’échange réussi avec les consommateurs grâce à des interfaces conversationnelles propices au dialogue et qui proposent un véritable service, les marques disposeront d’une mine d'insights à exploiter pour accompagner le développement de leurs services et produits."
" Différentes tendances en marketing digital émergent nettement pour 2018. Parmi celles-ci, j'ai choisi de me focaliser sur l'intelligence artificielle, une technologie que je suis avec beaucoup d'intérêt depuis quelques années déjà. Comme l'évoquait le nouveau CEO de Google, Sundar Pichai (17 mai 2017) : « Nous assistons à un nouveau basculement dans l'informatique: le passage de l'ère du mobile à l'ère de l'IA. Cela nous contraint à ré-imaginer nos produits pour un monde qui permettra une interaction plus naturelle et fluide avec la technologie ».
Pourquoi autant d'intérêt pour l'intelligence Artificielle notamment dans le marketing ? Elle va permettre un niveau de personnalisation très élevé dans la relation entre une marque et ses consommateurs, en améliorant considérablement le parcours client.
L'interaction va se qualifier progressivement en générant les messages les plus pertinents en réponse aux demandes & réactions de chaque client.
L'IA va également faciliter le choix des meilleurs canaux à utiliser dans cette relation, et ce, en temps réel ! En personnalisant cette relation, l'intelligence artificielle favorisera une meilleure adaptation au consommateur en intégrant des facteurs comportementaux dans les recommandations puis en rendant possible le marketing prédictif.
En e-commerce, par exemple, cette technique permet de limiter les abandons panier pour augmenter parallèlement les taux de conversion. Ce puissant renfort technologique va impacter favorablement la relation client: il va favoriser la fidélisation en assurant une écoute quasi permanente du client tout en lui apportant une meilleure qualité de service.
Il faut en effet rappeler que ces technologies cognitives permettent d’entretenir avec les consommateurs des conversations aussi personnalisées que qualitatives. Elles ont pour objectif de "mieux cibler pour mieux toucher ...et ainsi mieux vendre" ! L'IA va, par ailleurs, amener le degré de crédibilité manquant aujourd'hui aux chatbots: très prisés par de nombreuses marques, le degré d'intérêt de chacun d'entre eux reste toutefois extrêmement variable, sans parfois une réelle cohérence dans leur implantation.
L'IA va apporter cette dimension quasi "humaine" manquante dans l'interaction en pouvant maximaliser la personnalisation de la qualité d'échange. Car beaucoup trop de consommateurs émettent aujourd'hui auprès des marques, des questions restant sans réponse....Cette technologie va également permettre de s'insérer au centre des interactions entre les internautes, les plateformes digitales, mais aussi des objets connectés, par exemple
En résumé, l'intelligence artificielle est une vraie révolution: beaucoup de professionnels la craignent car elle reste avant tout incomprise. Gageons cependant que d'ici peu de temps, la grande majorité d'entre-eux en feront une redoutable alliée car elle représente une technologie très efficace pour mieux comprendre et fidéliser ses clients... dans des délais très courts ! "
" 100 % social, 100 % vidéo. Ils s’appellent Brut, Monkey et Loopsider : Ce sont ces services de vidéos d’actualités, diffusées sur les réseaux sociaux, qui se sont lancés ces derniers mois et qui s’inspirent, notamment, de modèles américains, comme Now This ou AJ+, déclinaison sur les réseaux sociaux d'Al Jazeera. Le challenge : intéresser les plus jeunes même avec des sujets d’actualités parfois complexes. La tendance des vidéos d’actualités devraient fortement se développer en 2018-2019 pour au moins 4 raisons :
Une tendance à tempérer toutefois avec l’effondrement de l'audience aux USA de certains médias passés au 100% video : Mic (breaking news), Vocativ ou encore Vice Sports ont totalement abandonné le texte. Résultat : un trafic divisé par 3 ou 4 en 1 an. Le format 100% vidéo se développera donc pour un segment d’audience précis, adepte de ces usages, mais ne peut remplacer les formats traditionnels de tous les médias web."