Les habitudes de consommation des médias ont connu une transformation radicale ces dernières années. Les jeunes générations, comme les Gen Z et Alpha, se détournent de plus en plus de la télévision traditionnelle pour privilégier les médias à la demande, via des plateformes comme YouTube, TikTok, ou Snapchat. Ce changement entraîne une nouvelle dynamique où les influenceurs et les célébrités des réseaux sociaux deviennent des sources d'information privilégiées, tandis que les formats vidéo courts gagnent en popularité. Le rapport 2024 du Reuters Institute, qui analyse les tendances médiatiques à l’échelle mondiale, confirme cette évolution, mettant en lumière la montée en puissance des plateformes axées sur le contenu visuel et vidéo.
Pour mieux comprendre l'impact de ces évolutions, il est essentiel d'examiner comment elles se manifestent dans différents contextes nationaux. Nous allons donc plonger dans une analyse détaillée de l'usage de l'information et des médias à travers sept pays, pour explorer les particularités locales et les tendances globales qui façonnent le paysage médiatique actuel.
L’étude du Reuters Institute relève que le paysage médiatique britannique est en difficulté, confronté à une baisse des revenus publicitaires, à une chute de l'audience et à une concurrence accrue des plateformes numériques.
Presse écrite:
TV et Radio:
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Tendances générales:
Sources pour s'informer 2013-2024 - Top médias sociaux, messaging et plateformes vidéo au Royaume-Uni
L’audience des sources d’information traditionnelles comme la télévision et la presse écrite a considérablement diminué au cours de la dernière décennie, les audiences plus jeunes préférant s’informer en ligne ou via les réseaux sociaux.
L'IA générative est de plus en plus utilisée dans les salles de rédaction, mais son utilisation soulève des inquiétudes.
Des initiatives sont en cours pour soutenir les médias locaux et le journalisme de qualité.
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Le secteur des médias aux Etats-Unis est confronté à d'autres défis:
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Les informations en ligne restent la principale source d'information des Américains, notamment via les réseaux sociaux. Les informations télévisées ont connu une hausse cette année (+3 points) et pourraient encore augmenter à mesure que la couverture de l'élection présidentielle s'intensifie.
Les spécialistes du rapport Reuters Institute remarque que la concentration des médias en France en 2024 ravive des Inquiétudes et débats sur le pluralisme et l'indépendance
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Contrairement au Royaume Uni ou aux USA où le online domine, la télévision reste la source d’information la plus consultée en France, aux côtés des médias en ligne. La presse papier est en déclin sur le long terme, obligeant les médias traditionnels à trouver de nouvelles sources de revenus numériques
En Espagne, le spécialiste média interrogé par le Reuters Institute remarque:
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Les sources traditionnelles d’information telles que la télévision et la presse écrite ont considérablement diminué depuis la pandémie de COVID-19, mais la consommation numérique est également en baisse, ce qui reflète peut-être une tendance générale à éviter de plus en plus l’information.
L’étude Reuters explique que le système médiatique italien connaît actuellement une transformation significative. Historiquement, il était caractérisé par une télévision dominante, une presse influente mais moins puissante, et une transition numérique plus lente que dans d’autres pays. Cependant, une évolution se précise :
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Le reach hebdomadaire des informations télévisées a diminué, celle des journaux imprimés n'atteignant que 13 %, soit un tiers du niveau de 2018. L'utilisation des médias sociaux pour les informations est en baisse, notamment à cause d'une baisse de l'utilisation de Facebook comme source d'information.
Le paysage médiatique de Singapour : entre contrôle et innovation.
Singapour, souvent citée comme un modèle de réussite économique et de stabilité politique, se distingue également par un contrôle strict de son secteur médiatique. Ce contexte complexe, marqué par l'imbrication de réglementations strictes, d'acteurs étatiques puissants et d'une population très connectée numériquement, offre un aperçu des défis et des opportunités liés à la liberté d'expression et à l'accès à l'information à l'ère numérique.
Un environnement réglementaire dense
Le pilier de ce système réside dans la loi POFMA (Protection from Online Falsehoods and Manipulation Act), adoptée en 2019. Cette loi controversée confère au gouvernement le pouvoir d'ordonner la suppression ou la modification de contenus en ligne jugés faux ou trompeurs. Ce pouvoir s'étend aux plateformes de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et TikTok, qui sont tenues de coopérer sous peine de sanctions financières.
L'application de la POFMA a donné lieu à des exemples concrets. En 2023, un utilisateur de TikTok a reçu trois "ordres de correction" pour des publications sur le logement public, tandis que le chef de l'opposition, le Dr Chee Soon Juan, a été contraint de modifier une vidéo sur les réseaux sociaux traitant du même sujet. Ces incidents illustrent le pouvoir du gouvernement de contrôler le discours en ligne et soulèvent des questions quant à son impact sur la liberté d'expression et le débat public.
Des médias traditionnels sous influence
Le paysage médiatique traditionnel de Singapour est dominé par Mediacorp, société publique détenant la plupart des chaînes de télévision et de radio, dont le réseau d'information CNA, Channel 5 (en anglais) et Channel 8 (en chinois). La présence dominante de Mediacorp, associée à son statut de société d'État, alimente les critiques quant à son indépendance éditoriale et à sa capacité à offrir une pluralité de points de vue.
SPH Media Trust, financé par le gouvernement, constitue l'autre acteur majeur du secteur. Propriétaire de titres de presse influents tels que The Straits Times (en anglais), Lianhe Zaobao (en chinois) et Berita Harian (en malais), SPH Media Trust joue un rôle crucial dans la formation de l'opinion publique. Cependant, son lien étroit avec le gouvernement et ses difficultés financières récentes soulèvent des questions quant à sa viabilité et à son rôle dans l'écosystème médiatique.
L'essor des médias numériques et les défis de la désinformation
L'émergence des médias numériques a transformé le paysage médiatique de Singapour, offrant de nouvelles plateformes d'expression et de consommation d'informations. Des sites web comme Mothership, connus pour leur ton léger et leur approche virale de l'actualité, ont attiré un public jeune et connecté. Cependant, Mothership a également connu des déboires, notamment en raison d'inexactitudes dans ses reportages et de la perte de son accréditation de presse.
L'essor des réseaux sociaux, avec WhatsApp, Facebook et YouTube en tête, a amplifié le défi de la désinformation. Les autorités singapouriennes ont activement surveillé ces plateformes, s'appuyant sur la POFMA pour sanctionner les contenus jugés trompeurs. Cette approche, bien que visant à protéger le public, a également conduit à des critiques quant à son potentiel de limiter la liberté d'expression et de restreindre l'accès à des informations alternatives.
À Singapour, Internet et les réseaux sociaux restent les moyens les plus courants d’accéder à l’information, alors que la télévision et la presse écrite ont considérablement diminué au cours des dernières années. La part du social media pour accéder aux informations est plus forte que dans les autres pays étudiés.
Le Mexique a élu sa première femme présidente, Claudia Sheinbaum, candidate du parti au pouvoir Morena et ancienne maire de Mexico.
Élection présidentielle : Cette année, les principaux candidats à la présidence étaient pour la première fois des femmes. Elles ont communiqué avec leurs électeurs potentiels, en majorité des jeunes, non seulement par le biais de la presse écrite traditionnelle, mais aussi par le biais des réseaux sociaux et de la vidéo en ligne.
Candidats à la présidentielle : Les candidats à la présidentielle représentaient deux coalitions : Claudia Sheinbaum Pardo, qui dirigeait une alliance entre Morena, le Parti travailliste et les Verts, et Xóchitl Gálvez Ruíz, qui dirigeait une alliance de partis de gauche, de centre-droit et conservateurs appelée Frente Amplio por México. Un troisième candidat, Jorge Álvarez Máynez, représentait le parti politique Movimiento Ciudadano. À 38 ans, il était le plus jeune candidat et utilisait TikTok pour communiquer directement avec les jeunes.
Fin du mandat du président AMLO : Les élections de juin ont également marqué la fin du mandat du président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) – les présidents mexicains ne peuvent exercer qu’un seul mandat. Sa dernière année au pouvoir a été très semblable aux précédentes, avec des attaques verbales régulières contre les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les médias en général.
Attaques contre les journalistes : L’attaque verbale la plus médiatisée de l’année par le président sortant a été contre la journaliste du New York Times Natalie Kitroeff. Les agressions physiques contre les journalistes n’ont pas diminué au cours de l’année écoulée, avec 15 meurtres enregistrés.
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Évolution des médias : La création de l’Agence mexicaine d’information (AMEXI) a été importante, car elle a suivi la fermeture définitive de l’agence de presse publique Notimex. Televisa-Univisión, née de la fusion de Grupo Televisa et du réseau hispanophone américain Univision, a supprimé plus de 200 emplois dans des programmes de longue date et auprès de diffuseurs connus, invoquant « l’évolution du paysage médiatique ».
Utilisation de TikTok et de l’IA : De plus en plus de personnes utilisent TikTok pour s’informer, en hausse de 3 points de pourcentage, à 18 %. Gerardo Vera, étudiant en droit de 19 ans, est l’un des nombreux individus à avoir utilisé la plateforme pour raconter des histoires à une jeune génération. L’Institut fédéral des télécommunications élabore actuellement de nouvelles règles pour réguler l’utilisation de l’IA, mais les médias n’attendent pas. Une station de radio, Radio Fórmula, a mis en place un lecteur d’actualités généré par l’IA, dans le but de diffuser des bulletins impartiaux et fiables.
Sources pour s'informer 2013-2024 - Top médias sociaux, messaging et plateformes vidéo au Mexique
La consommation d'informations presse et télévisées est devenue de moins en moins importante au fil du temps, les médias sociaux étant largement utilisés dans toutes les tranches d'âge. Les Mexicains sont de grands utilisateurs des médias sociaux, TikTok progressant très rapidement dans la diffusion d’informations.