Ça y est, nous sommes entrés de plain-pied en 2017. Aussi, nous avons essayé d’imaginer comment pouvaient évoluer les médias sociaux cette année, tant au niveau des technologies, des marchés que des usages ou de la politique. Voici donc la 1ère partie de 17 tendances à suivre sur les médias sociaux pour 2017. N’hésitez pas à nous faire part de vos avis en commentaires ou sur Twitter : @digimind_fr et @asselin.
Le volume des images et vidéos sur les réseaux sociaux continuera à fortement augmenter. Le développement des Live Videos, le succès de Snapchat, l’investissement des réseaux sociaux majeurs dans ces formats (Photos à 360°, Live video sur Instagram Stories), le perfectionnement des appareils des smartphones, les usages des internautes contribuent à accentuer très fortement le partage des visuels pour 2017.
Ce mouvement de fond s’est intensifié à partir de 2014 : depuis cette année-là, ce sont les réseaux sociaux visuels, dédiés au partage de photos et d’images qui connaissent le plus fort taux de croissance notamment pour les utilisateurs actifs.
L’étude KPCB Internet Trends révèle elle que le partage des images est en très forte croissance - + 62% en 2015 - notamment grâce aux applications du groupe Facebook (Instagram, Messenger, WhatsApp) et bien sûr Snapchat.
En outre, près de 80% des photos postées en ligne contiennent une marque non mentionnée dans le texte les accompagnant
Et si...la prochaine génération de socionautes abandonnaient complètement l’alphabet ?
Apple tend à imposer son modèle d'émoticônes à travers les choix de ses icônes pour ses iPhone. L'année passée, Facebook puis Twitter ont fortement développé l’usage des émoticônes dans leurs interfaces mobiles comme desktop. Apple a dévoilé 100 nouveaux émoticônes pour les iPhone et iPad pour le lancement d'iOS 10 à l'automne dernier. Loin d’être gadget ou anecdotique, l’émoticône, massivement utilisé, est un véritable sujet de discussions passionnées, tant les choix de couleurs de peau, d’armes, de costumes révèlent l’évolution de la société, la prépondérance d’un pays, d’une coutume, d’un mode de vie.
Ainsi, Apple a remplacé son arme à feu par un...pistolet à eau, face notamment à la réclamation de l’organisation New Yorkers Against Gun Violence.
Et si...les gouvernements nommaient un responsable du lobbying Émoticône auprès des GAFA et du Consortium Unicode, l’organisation privée à but non lucratif qui gère les émoticônes ?
Facebook a déjà diversifié ses fonctionnalités, au delà du social média : Ainsi, depuis septembre, Facebook intègre le paiement direct via Messenger, se posant en concurrent direct de l’Apple Pay. Mais 4 ans après la fonction de paiement de WeChat. Et ce n’est pas un hasard. La roadmap de Facebook est devenue de plus en plus calquée sur celle de WeChat, le réseau social asiatique au 845 millions utilisateurs. 93% de la population des très grandes métropoles chinoises (Pékin, Shanghai) chinoises utilisent WeChat, contre 69% dans les villes de grande tailles.
Facebook a bien compris que l’expansion future de Wechat hors Asie était dangereuse et doit intégrer de nombreux services pour le concurrencer. Or WeChat, c’est une plateforme globale qui inclue Chat, réseau social, fils d'actualités, paiement en ligne. C’est un mix de Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram et Paypal. Bref une plateforme multifonction. Qui s’invite aussi sur le marché des objets connectés ou la reconnaissance d’images et de sons.
Et si...WeChat devançait Facebook à terme en Europe ?
Avec le développement des vidéos sur de nombreuses plateformes et les spécificités de Snapchat Discover, le motion designer devient une fonction de plus en plus recherchée.
Ainsi, au journal Le Monde, l'équipe de 7 personnes dédiées à Snapchat Discover est composée d'un chef d'édition, de deux journalistes-rédacteurs, de deux journalistes-vidéos et de deux motion designers.
Le motion designer et les métiers de la vidéo deviennent donc cruciaux pour nourrir les stratégies social media des marques, à côté des storyteller (collaborateur du content manager) et du data scientist qui lui, doit faire parler toutes les données récoltées notamment sur les sites web et réseaux sociaux.
Et si...on comptait d’ci 2020 3 motion designer pour 1 comptable dans les entreprises ?
Aujourd'hui, nous sommes dans l'édition @Snapchat de @ParisMatch cc @aslechevallier @devrig @adriengaboulaud @marionmertens pic.twitter.com/p0F56QK6PM
— DataMatch (@Data_Match) 17 décembre 2016
Le gouvernement russe a publié en novembre un guide sensibilisant sur les dangers des selfies à risque.
Et si...Comme la Russie, d’autres pays, comme l’Australie et le Royaume-Uni publiaient des guides pratiques pour faire les selfies en toute sécurité. Des spots TV pourraient également être diffusés.
La France, elle, devrait préférer faire voter une loi interdisant les selfies dans les zones dangereuses.
Le grand public et certains journalistes ont découvert les "bulles de filtrage" à l’occasion de l’élection de Donald Trump : socionautes, vous vivez dans une bulle informationnelle, favorisée par les algorithmes d’un Facebook ou d’un Twitter qui ne vous proposent que des contenus en fonction de ceux que vous aimez déjà.
Même les journalistes sont confrontés à ces bulles. L'analyse du MIT a confirmé le phénomène d'entre-soi suspecté dès le lendemain de la victoire de Donald Trump : ils n'ont pas vu les centaines de milliers de messages des électeurs de Trump, car ils n'étaient pas connectés à ces communautés et à leur publications, la faute aux algorithmes, notamment.
Le développement de silos sur le web n’est pas nouveau. Il y a quelques années déjà, Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web, pointait un Internet de plus en plus constitué d’écosystèmes fermés. En effet, il est aujourd’hui possible d’utiliser Internet en ne sortant pas de 3 ou 4 environnements : Twitter, Instagram, Facebook, Messenger. Ajoutez à cela ces bulles de filtrage de contenus, et votre univers culturel et informationnel est plus restreint et biaisé qu’il n’y parait.
Et si...les bulles informationnelles se complexifiaient et se développaient encore et encore. Il faudrait former et sensibiliser les professionnels : les postes de bubbles slasher et bubbles observer vont-il apparaître au sein des rédactions et des instituts d'études ?
Les bots de messagerie instantanée, d’app et de chats de sites web deviennent un des principaux outils de relation client pour les marques tant pour l’acquisition que pour la rétention et la fidélisation. Plus de 33000 chatsbots ont ainsi été créés depuis avril 2016 sur Facebook Messenger. Sur les app, c’est aussi une tendance de fond : Aujourd’hui déjà, parmi les 5 applications les plus téléchargées, 4 sont des applications de messagerie instantanée.
Les socionautes seront de plus en plus guidés dans leur recherche d’achat puis en grandes surfaces via les bots qui les aideront à choisir leur rayon en fonction de leurs besoins.
Les Chatbots prendront de plus en compte votre identité et votre parcours client pour adapter leur discours et même leur humour.
D’ailleurs, en France, 79 % des marques prévoient d'utiliser des Chatbots en 2020.
En France, 45% des marques ont implémenté des technologies d’automatisation pour les ventes, le marketing et le service client, et 46% de plus l'envisagent d’ici 2020.
Dans ce contexte, les grandes plateformes sociales intègrent des outils de relation client de plus en plus sophistiqués. Ainsi, après le Customer feedback en février, Twitter a emboîté le pas à Facebook Messenger en novembre en annonçant 2 nouveautés pour ses DM (Direct Messages) : les messages de bienvenue automatisés, et les réponses rapides automatisées grâce au Chatbots.
L’enjeu est de taille :
40% des Twittos utilisent les DM (Direct Messages) pour contacter les marques.
42% des twittos suivent des marques dans une optique de relation client (Nielsen Twitter Consumer Deep Dive).
Pour 77% des utilisateurs français, ce canal permet d’avoir une réponse très personnalisée et pour 78%, cela montre que la marque tient compte des préoccupations de ses clients (Harris Interactive “Service Client sur Twitter”).