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10 tendances food et foodtech essentielles

Rédigé par Emilie Virfollet | 19 juil. 2018 05:55:25

Les habitudes de consommations sont bouleversées par des changements tant au niveau des modes de vie que par la prise de conscience de certains aspects idéologiques des consommateurs. Pour 92% des français, manger est avant tout un plaisir et leur budget mensuel réservé à l'alimentation s’élève à 295 euros. Mais quelles sont les tendances à venir et comment les marques doivent-elles répondre aux différents besoins exprimés ? Nous vous proposons 10 tendances, en prolongement de celles proposées en novembre dernier.

1. Manger sainement avant tout

La tendance food de 2018 dont découlent beaucoup d’autres est de manger sain, en tout cas plus sain. Les jeunes sont notamment des consommateur impliqués dans leurs habitudes alimentaires. Ils font des choix éthiques, ainsi  plus d’un français sur dix a fait le choix d’adopter un mode de vie vegan, conformément à leurs valeurs. Les marques l’ont bien compris, 88% des entreprises de l’agroalimentaire ont lancé des produits plus sains en 2017. 75% des recettes ont vu leur taux de sel baisser de 75% et de 68% pour le sucre. Aux Etats-Unis, cette tendance s’applique également aux restaurants à l’instar du restaurant Beefsteak, considéré comme l’un des meilleurs fast food healthy qui met à l’honneur les légumes en les associant à des protéines comme la viande ou le poisson. Aujourd’hui, 8 français sur 10 estiment que les aliments ont un potentiel impact sur leur santé et veulent alors changer leurs habitudes de consommation. Un élément non négligeable pour les marques qui doivent faire face à ces changements d’habitudes.

2. Une cuisine robotisée

Les machines remplacent de plus en plus les tâches  de l’homme, on a pu le voir avec le développement des caisses automatiques dans les supermarchés par exemple. L’alimentation s’y met également ! Aux Etats-Unis, une chaîne de café,, entièrement robotisée,  s’est développée. Les consommateurs peuvent, à partir d’une tablette choisir leur café, leur type de grains et d’intensité. Pour les plus pressés, il est également possible de commander à distance et de venir retirer son café. Toujours aux Etats-Unis, la chaîne alimentaire Caliburger a embauché son premier robot, capable de retourner 300 burgers à l’heure. Un concept que le PDG John Miller veut développer en Europe en s’attaquant aux marchés espagnols et suédois et pourquoi pas en France.

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3. #food, une tendance social media majeure

Le sujet du #food est très présent sur les réseaux sociaux. En 2017, Twitter a compté plus de 22,1 millions de tweets à propos des sujets alimentaires, Instagram dénombrait 300 millions de #food et Facebook plus d’un milliard d'interactions par mois sur le sujet. En ce qui concerne Youtube, le food représente la cinquième catégorie la plus regardée (derrière le gaming et les sujets liés à la beauté). Plusieurs chaînes existent comme “FastGoodCuisine” en France avec ses 2,4 millions d’abonnés qui propose des vidéos de recettes ou de découvrir des nouveaux ustensiles de cuisine. Un langage propre aux réseaux sociaux existe à travers plus de 88 émojis “alimentaires” qui permettent aux internautes d’échanger sur le sujet. Les 2 principaux emojis tweetés dans cet univers sont les Pizza (382k) et les Gâteaux (341k). Le food est devenu un sujet quotidien pour les consommateurs, comme nous le disions dans nos 10 dernières tendances food, 50% des 18-24 ans en France partagent des photos de leurs plats sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont également des sources d’inspiration, 31% des internautes s’inspirent de plats découvert sur Facebook pour cuisiner et plus généralement 75% des “foodies” s’inspirent des post vus sur Facebook ou Instagram dans leur manière de consommer. Une réelle opportunité pour les marques qui  peuvent alors avoir accès à des insights précieux et bénéficier de consommateurs qui deviennent ambassadeurs. A charge pour elles d’exploiter intelligemment ce flux d’UGC.

Retrouvez tous les chiffres Food pour le digital et les médias sociaux sur le billet : L’univers Food sur les réseaux sociaux en 30 chiffres 

 

#food, sujet phare des réseaux sociaux

 

 

4. Le packaging, un réel atout de vente 

Avec plus de deux tiers des français préoccupés par la sécurité alimentaire, les marques vendues dans les grandes surfaces se doivent de proposer des produits visibles qui donnent envie d’être consommés. C’est une des tendances 2018 pour la food : le packaging alimentaire doit permettre au produit d’être sublimé et provoquer de l’envie et du plaisir aux consommateurs. Pour de nouvelles marques arrivant sur le marché de l’alimentaire, il est très important de savoir se distinguer et taper dans l’oeil des clients explique Tugdual Rabreau, fondateur de la marque Paso : “Pour faire connaître le préfou partout en France, nous avons dû créer nos propres packagings car aucun standard n’existait” (source CB News mai 2018). La marque a fait le choix de minimiser son étiquette, présentant sur le devant du produit les informations nutritionnelles, pour en montrer un maximum sur le produit grâce à un emballage transparent, le tout dans une barquette en carton. Chez Paso, le packaging représente 4% du prix des préfous mais pour les dirigeants, l’impact sur les consommateurs et sur la rentabilité est très important. Savoir allier simplicité et créativité pour répondre aux inquiétudes des consommateurs et leur donner envie d’acheter est un défi important pour les marques, particuliers pour celles arrivant sur ce secteur hyper-concurrentiel.

 

Prefou, produit phare de la marque PASO

 

 

5. Être flexitarien, un choix de consommation éthique

Le flexitarisme est une nouvelle tendance qui consiste à baisser sa consommation de viande. En effet, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) conseille de limiter la consommation de viande rouge à 500g par semaine “pour éviter les risques de cancers et d’augmenter les protéines végétales”. Les français adoptent de plus en plus cette habitude de consommation puisque 32% d’entre eux déclarent manger moins de viande qu’il y a 2 ans. Plusieurs raisons ont impulsé cette tendance : l’effet de serre, les problèmes sanitaires, la pollution de l’eau mais aussi la souffrance animale. 48% des français sont sensibles au respect du bien être animal et les vidéos du groupe L214 sur ces dérives animalières n’ont fait que renforcer cette volonté de baisser sa consommation de viande chez certains français.

6. Anti gaspillage : des actions mises en place

Selon les Etats généraux de l’alimentation lancés par le gouvernement français, chaque année, plus de 10 millions de tonnes de nourritures sont gaspillées sur le sol français et 33% de ce gâchis alimentaire proviendrait des foyers, cantines scolaires et restaurants. Ces États généraux ont donc pour but de remédier à cela en prenant en compte ces enjeux alimentaires et en y intégrant tous les acteurs du secteur. Cette volonté d’être eco-responsable s'étend aux consommateurs eux-mêmes et de nouvelles idées sont mises en place. Dernièrement, le concept “Partage ton frigo” a permis la mise en place  de réfrigérateurs pour les personnes fréquentant le même lieu de vie et pouvant ainsi partager leur restes alimentaires ensemble. On peut aussi citer l’application “Too Good To Go” qui permet d’aller chercher les invendus de restaurants ou boulangeries contre quelques euros. Aussi, aux Etats-Unis se développe le concept du “Trashcooking” où les déchets alimentaires sont recyclés pour en faire des plats. Une tendance à suivre tant au niveau de la créativité que de la législation !

 

Application Too Good To Go

 

7. Le food mood : un état d’esprit

Les experts parlent de “food mood”, l’adoption d’un style de vie avec une hygiène saine, consommant des éléments bon pour le bien être. Plusieurs tendances en découlent, des restaurants essayent d’adopter cet état d’esprit comme le restaurant The Cure Maguey qui propose des plats en fonction des humeurs des clients. Plus généralement, des restaurants personnalisent aujourd’hui les assiettes de leurs clients pour leur permettre de se sentir privilégiés et leur procurer du bien-être. Autre tendance qui en découle, le “locavore”. Manger mieux, être responsable et privilégier des circuits courts pour permettre la création d’emplois et la création d’une économie alimentaire stable. Apparaît alors le “farming 2.0” qui permet le développement de la vente de produits frais et cultivés directement en magasins. Dans une économie où les consommateurs exigent une certaine transparence alimentaire sur l’origine des produits, des magasins se mettent à cultiver leurs propres produits comme le leader belge Delhaize avec sa première ferme urbaine sur le toit d’un de ses magasins.

8. La technologie au service de l’humanité

Nous sommes plus de 7 milliards d’habitants sur Terre et ce chiffre va encore augmenter. Se pose alors la question des ressources et de l’espace disponible pour produire des denrées. La technologie peut ainsi être vue comme une aide, notamment pour les agriculteurs. L’Université de Sydney a par exemple développé un robot pour les aider afin de compter les fruits récoltés, et permettre de collecter un ensemble de données. L’origine du produit, les conditions de transport et les éventuelles transformations peuvent être connues en un clin d’oeil, ce qui favorise un niveau de transparence important. Une autre initiative pour répondre à l'augmentation de la population mondiale et au défi écologiste, la start-up Ohoo propose des capsules d’eau comestibles, une alternative aux bouteilles d’eau en plastiques.

 

Capsule d'eau Ohoo

 

9. La livraison de repas au top

Depuis la fin de l’année 2015, la livraison de repas à domicile a explosé en France et totalise 40% des achats de nourriture. D’abord à Paris, ces services de livraison se développent de plus en plus dans le reste du pays. Ces applications bouleversent la manière de consommer et la relation client-restaurant. Les applications facilitent la communication des restaurants qui se font connaître auprès de clientèles différentes, et permettent l’augmentation des ventes. La mode est aujourd’hui de “se faire un resto chez soi” et les plus concernés sont les 18-24 ans  qui représentent 55% des commandes. Deliveroo, Uber Eats, Foodora, Allo Resto autant d’applications exposées à toujours plus de concurrence mais qui voient leurs offres grandirent de manière exponentielle. En effet, de plus en plus de restaurants se mettent à la livraison à domicile, d’abord centrées sur les pizzas et les sushis, les applications livrent désormais pour des grandes chaînes de fast-food ou simplement des restaurants/brasserie. A noter également, que la livraison se démocratise et n’est plus associée seulement au repas du soir (50% des livraisons) mais également à l’heure du déjeuner (30%).

10. Online to Offline (O2O)

Les marques se servent de plus en plus du digital (réseaux sociaux, applications, site web)  comme canaux pour leurs ventes avec des campagnes dites O2O (Online to Offline) qui permettent de mieux appréhender les comportements des consommateurs. Olivia Lu, directrice digitale de Sopexa Chine souligne le fait que ces stratégies “génèrent non seulement du trafic sur les sites e-commerce mais aussi dans les magasins et stimulent ainsi les ventes”. A Shanghai cette tendance s’est développée avec le distributeur de produits frais importés Hema (du groupe Alibaba). L’enseigne propose des plats préparés à bas de produits frais vendus sur place emballés ou près à être dégustés dans le corner. La commande se fait via une application et les clients peuvent être livrés en moins de 30 minutes s’il le désirent.

 

Food Offline to Online : la campagne de Sushi Shop

 

Côté Offline to Online en France, en proposant de scanner ses flyers et affiches, le Sushi Shop a été l’une des premières chaîne de restaurants à adopter une stratégie O2O. Le consommateur est redirigé vers la page de téléchargement de l’application. La campagne a permis près de 40000 scans, un un pic de téléchargement et un développement des ventes.

Et vous, quelles tendances Food vous interpellent cette année ?